L’institution désignée sous le vocable de Bon Pasteur est fondée au Mans en 1833 par la congrégation Notre-Dame de la Charité du Refuge. Elle accueille des jeunes filles de « justice ». La loi de 1912 instituant la liberté surveillée contribue à une première transformation de l’institution qui devient un patronage fermé pour les filles sous ce nouveau régime de liberté surveillée.
Après-guerre la prise en charge des jeunes filles se poursuit dans les œuvres privées avec la bénédiction des pouvoirs publics. Néanmoins sous l’impulsion des réformes touchant le secteur de l’enfance inadaptée, les jeunes filles sont désormais placées pour des mesures de protection plutôt que pour des actes de délinquance et le Bon Pasteur accueille de moins en moins de majeures.
Le véritable tournant s’opère à la fin des années soixante, synonymes de laïcisation. Les méthodes des institutions traditionnelles pour jeunes filles ne correspondent plus aux attentes des pouvoirs publics. La prise en charge des jeunes filles se réalise désormais essentiellement en milieu ouvert. C’est ainsi l’association Montjoie qui reprend le Bon Pasteur en 1976.