Le centre des Aubrys

Les Fondateurs

Deniau Jean-Louis (1919 – …)  est né à Tours, il obtient son Baccalauréat série A philosophie et passe une licence d’enseignement en Histoire-Géographie. Secrétaire départemental des mouvements de Jeunesse et de Culture populaire de Maine-et-Loire de 1944 à 1946, puis gestionnaire des magasins de l’éducation nationale pour les Académies de Rennes et Poitiers, entre 1947 et 1953. En 1953, il devient le directeur du centre médico-pédagogique des Aubrys à Champagné, une fonction qu’il occupera jusqu’à sa retraite dans les années 1980.

Deniau Janine (1921 – …) est diplômée d’État d’assistante sociale, elle travaille à la crèche de l’hôpital de Sablé de 1939 à 1940. À partir de septembre 1951, elle travaille pour l’association régionale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence d’Angers, au Centre d’observation du Colombier. En 1953, lorsque son mari devient directeur du centre des Aubrys à Champagné, elle y occupe le poste d’infirmière durant les premières années, puis celui d’assistance sociale jusqu’à sa retraite dans les années 1980.

Rivron Jean (1918 – 2005) est un ancien interne des hôpitaux de Paris, il s’installe comme médecin pédiatre au Mans. Dès 1953, il est le pédiatre du centre médico-pédagogique des Aubrys et s’impose rapidement comme l’un des acteurs incontournables de l’éducation spécialisée en Sarthe. En 1956, il est l’un des fondateurs du centre médico-pédagogique du Mans  et en devient le directeur médical.

Des professionnels au service de l’enfance

En 1953, l’Association Régionale de Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence, soucieuse d’équipe la région en centres modernes, ouvre un centre psychothérapique dans une propriété bourgeoise sur la commune de Champagné. 

Internat à vocation médico-éducative, il assure la prise en charge d’enfants âgés de 6 à 16 ans présentant des troubles du caractère ou une débilité légère (un QI de 70 à 90 sur l’échelle Binet-Simon). Dans les années 1970 l’institution accueille des « troubles graves du caractère ». Sa capacité d’accueil passe d’une vingtaine de jeunes en 1954 à une cinquantaine vers le milieu des années 1970.

Dans les années 1950, les références au scoutisme et à l’éducation populaire sont prégnantes. Les pensionnaires intègrent un groupe éducatif dirigé par un éducateur dont l’objectif est de créer un climat familial. Ils bénéficient en outre d’un enseignement adapté au sein de l’établissement ainsi que de soins psychologiques.  
Un recours croissant aux sciences du psychisme transforme l’action médico-éducative et l’internat dans les années 1960.  Psychologie et psychothérapie deviennent la base des pratiques de soins d’intervenants désormais organisés en équipes pluri-disciplinaires. Le centre s’ouvre sur l’extérieur : scolarisation des jeunes dans les écoles et les collèges des environs ; retour dans les familles le week-end. Objectif réinsertion.