Montjoie

Les fondateurs

Feurprier Albert est scout dans les années 1930 et 1940, il est membre de la patrouille de Paul Marchal. En 1947, avec Kathleen Marchal, sa veuve, il fonde l’œuvre Montjoie, une communauté destinée à l’aide aux enfants. D’abord éducateur puis éducateur chef, il devient le directeur du centre scolaire de 1953 à 1965, puis du service éducatif en milieu ouvert du Mans jusqu’à sa retraite en 1986.

Feurprier Suzanne  est née Suzanne Laudin, elle fonde l’œuvre Montjoie avec Kathleen Marchal et Albert Feurprier en 1947.  Son parcours est typique de ces femmes qui ont «  épousé l’éducation spécialisée ». Fondatrice et éducatrice dans les années 1940, elle s’efface par la suite des registres du personnel tout en étant présente et partie prenante du centre scolaire et de la vie de l’association jusqu’à la retraite de son mari.

De la maison familiale au centre médico-éducatif

La « Maison familiale » d’enfants de Montjoie est fondée en 1947 sur la commune du Breil-sur-Mérize. Ce premier centre occupe un ancien presbytère et accueille dans des conditions précaires  des jeunes placés au gré des besoins des administrations de l’après-guerre.

En 1949, l’association habilitée au titre de l’ordonnance du 2 février 1945 déménage dans un ancien pensionnat sur la commune de Saint-Gervais de Vic. Ce centre scolaire accueille des garçons de 7 à 15 ans placés par une décision judiciaire, répartis en groupes éducatifs, sous la direction d’un éducateur dont la mission est à la fois éducative et morale, thérapeutique et curative. 

Dès 1950, l’association tente de prolonger son « action médico-éducative » auprès des jeunes sortis de son institution. Un home de semi-liberté (fermé en 1952), puis un service de suite  fonctionnent sans habilitation afin de garantir un « placement patronal ». En 1953, le service de suite devient un placement familial. Il prend en charge des jeunes nécessitant une assistance éducative au sein de familles d’accueils recrutées et rémunérées par l’association. 

En 1968, un centre de semi-liberté vient parachever le dispositif de l’association avant qu’en 1976 le Bon Pasteur ne soit progressivement cédé à l’association et devienne le centre de Claircigny. Les différentes structures de l’association font passer le nombre de jeunes pris en charge de quinze en 1948  à trois cent-quinze en 1975.